NON à l’ouverture prolongée des commerces à Yverdon!

Le 15 mai, la Muncipalité d’Yverdon-les-Bains annonçait sa décision d’autoriser dans le cadre de l’Euro 2008 une ouverture prolongée des commerces le 6 juin jusqu’à 22 heures et le 7 juin jusqu’à 18 heures.

Cette décision, prise contre l’avis des milieux concernés, participe de la détérioration des conditions de travail et de vie des employés du secteur de la vente ainsi que des petits commerçants. Les premiers, confrontés à des conditions de travail particulièrement difficiles, ne sauraient supporter une prolongation absurde et inutile de leurs horaires de travail; quant aux seconds, ils sont bien conscients que toute dérégulation des heures d’ouverture des commerces les met en situation de faiblesse face à leurs concurrents plus puissants.

Fondamentalement, cette ouverture prolongée des commerces lors de l’Euro 2008, loin d’être « unique et exceptionnelle » comme le prétend la Municipalité, vise clairement à ouvrir la porte à d’autres ouvertures prolongées sous la pression des grands commerces d’Yverdon. Car comment prétendre sérieusement à un lien entre la compétition footballistique et l’ouverture des commerces ? Les Yverdonnois vont-ils aller faire leurs commissions à 17h30 le samedi 7 juin, une demi-heure avant le match Suisse – République Tchèque ? Poser la question, c’est y répondre. Derrière l’absurdité de cette décision se cache en fait la volonté bien réelle de créer un précédent permettant à l’avenir d’autres ouvertures prolongées des commerces, forcément au service de grands commerces qui ne demandent qu’à flexibiliser toujours plus leur main-d’œuvre.

Il est légitime que la Municipalité d’Yverdon s’active pour offrir une fête aux Yverdonnois. A la condition cependant de le faire avec et pour l’entier de la population yverdonnoise, à commencer par ses travailleurs les plus précaires.

Le POP Jura-Nord Vaudois s’oppose donc résolument à la décision de la Municipalité d’autoriser l’ouverture prolongée des commerces lors de l’Euro 2008. Dans ce sens, il soutient et appelle à soutenir la pétition du syndicat UNIA demandant l’annulation de cette décision.